J’ai écrit ce texte en 2018
J’ai regardé hier soir un très vieil épisode de Colombo. Cette série m’a toujours nourrie.
Pas besoin de chercher le coupable, nous assistons à tous les détails de sa mise en scène, nous connaissons ses motivations.
La seule interrogation dès lors pour nous spectateurs, est de savoir par quel détail l’inspecteur Colombo va le confondre.
Le héros représente celui qui a réussi sa vie; il est brillant par son rang dans la société, par son intelligence.
Il vient toujours d’un milieu aisé, belle propriété, grosse société, notoriété.
Il est respecté de tous par son charisme, son influence, son élégance.
Selon toutes vraisemblances, les évidences qu’il a créées seront validées par l’enquête menée, et lui, jamais inquiété.
Mais c’est sans compter sur l’intégrité de notre Colombo, qui ne saura se limiter aux apparences manipulées.
Avec son air dégingandé , toujours perdu dans ses pensées, notre inspecteur ne se laisse jamais impressionner.
Ses associations d’idées viennent souvent déstabiliser celui qui l’a préalablement sous-estimé, voire méprisé.
C’est subtilement, en jouant l’ignorant, qu’il permet à son suspect de se mettre en avant.
Fort des suggestions de celui-ci, il saura trouver les éléments incriminants, jusqu’à le faire vaciller.
Les moins arrogants lui reconnaissent son talent.
Admiration et respect les ont rapprochés mais c’est la vérité qui va gagné face au meurtrier.
A chacun son héros, le mien c’est Colombo.
Il se fait respecter grâce à son talent pour enquêter; jamais rancunier, il sait persévérer.
Mais surtout, sa priorité, c’est la vérité.
A l’heure où notre société est si manipulée, conditionnée, jamais je ne me rangerai du côté des formatés.
C’est la singularité qui permet d’exister.
Isabelle Fornier
D’abord partagé sur des réseaux sociaux en mouvement, c’est en visionnant une vidéo qui rend un vibrant hommage à Colombo, que j’ai décidé d’alimenter mon blog de ce texte que j’aime toujours, autant que je suis toujours agréablement surprise d’en être l’auteur.