Où s’arrête le rêve, où commence la réalité,

Inspiration personnelle, quand le rêve fait partie intégrante de ma réalité. ( Image de l’album de Belie https://www.zonefr.com/post/27762_.html )

J’ai écrit ce texte en 2018.

Quand se projeter dans un avenir désiré, motive un présent ainsi sublimé. 

Supposer cette réalité rêvée pour évincer les regrets, et avancer chaque journée avec légèreté sur cette voie espérée. 

Intensifier son présent en se projetant vers ce lendemain, s’en servir pour examiner les choix à affirmer ou s’en débarrasser. 

Regarder l’autre évoluer, découvrir des univers jamais explorés, encore moins partagés, pas même imaginés. 

Savourer cette solitude ainsi accompagnée, de loin, juste suggérée, et découvrir sa véritable identité en se laissant guider vers sa destinée; 

Apprendre à s’aimer, à se dévoiler, à se confier, à se comprendre, digérer le passé, réparer le présent, se laisser guider vers son intériorité, sa vraie personnalité, une nouvelle activité. 

Ainsi s’affirmer, se préparer à qui sait, partager ces prochaines années;

Aimer l’autre sans altérer sa liberté, sans chercher à se l’approprier, se réjouir d’échanger et pourquoi pas, s’apprivoiser. Le plus important, c’est d’aimer au présent, réel ou virtuel, il permet l’essentiel, tant qu’il donne de ses nouvelles, il vous fait pousser des ailes. 

Ne pas rêver de facilité, mais savoir que l’aventure mérite d’être tentée.

Aimer en rêve au présent c’est rester vivant.

Rêver au présent c’est préparer la réalité de demain en toute sérénité. 

Isabelle Fornier

Réflexion sur la correction

Voici mon tout premier article, inspiré par le besoin de mettre des mots sur une expérience, toute nouvelle elle aussi.

J’ai écrit ce texte en 2018, une année marquante, inoubliable.

Je découvre cet exercice, et en même temps, je me rends compte de la transposition du  » souci du détail  » que l’on peut retrouver dans toutes activités. 

Il y a plusieurs étapes distinctes à l’occasion d’une correction. 

Une fois qu’on a l’esprit clair, la concentration nécessaire, il y a la découverte du texte. C’est entrer dans l’intimité de l’écrivain, cette solitude de l’auteur qui se retrouve à présent sous l’œil correcteur, critique de ce lecteur particulier, qui viendra s’immiscer dans cette suite de phrases et de situations qui a demandé tant d’attention pendant tant de jours ou de nuits avant de prendre la forme d’un récit, d’un roman. 

Cet exercice demande de la confiance en soi pour oser intervenir sur le travail de l’auteur; ce qui implique qu’au préalable, cet auteur vous a accordé sa confiance et ça n’est pas rien. 

Selon ma méthode, qui n’en est pas une mais qui s’impose comme telle, je lis et corrige au fur et à mesure. 

Je découvre une musicalité. Je n’ai aucune accointance avec cet univers musical, mais j’entends si la phrase est fluide ou non; je ne sais pas toujours reconnaître de suite ce qui  » fait fausse note « , ce peut être un mot, une tournure de phrase, une répétition de sons ou de mots, une ponctuation mal placée… , c’est l’intuition qui intervient en premier. Apprendre à lui faire confiance et passer le relai au cerveau pour trouver la solution. 

Etre franche, rester soi, trouver le mot juste sans trahir le style de l’auteur; je crois qu’ici l’empathie intervient, pour se mettre avec ses mots à soi, à la place de l’auteur ou du personnage. 

Patience, réflexion, temps, solitude, s’ajoutent donc à la confiance, la franchise, l’empathie, la vérité, pour mener à bien la correction. 

Ensuite vient le temps où l’auteur approuve ou non les suggestions apportées. C’est une étape aussi importante que les autres. Tout comme l’écrivain espère que le lecteur aimera son histoire, le correcteur espère que l’écrivain aimera cet ajout à la qualité de son récit. Donc pour soi, la satisfaction du travail bien fait. Il se joue là aussi une complicité, un moment de partage et d’humilité. 

La satisfaction ultime, c’est d’avoir aimé l’histoire corrigée, d’avoir ri, de vivre l’échange de toutes ces belles émotions au service d’un livre. Et un livre ne meurt jamais. 

Isabelle Fornier

De lui je n’ai jamais réussi à parler.

Il aimait les fleurs. Inspiration spontanée, sans brouillon ni rature…ça devait être le moment…

J’ai écris ce texte en 2018.

Il a été ma douleur depuis que mes parents ont divorcé, quand j’avais neuf ans.

Je ne voulais pas le quitter, pas plus que notre maison, notre ville, mon école, mes copains copines.

Je le trouvais faible, j’ai eu honte de lui. Et j’ai eu honte de moi d’avoir honte de lui.

Je voulais l’aider mais j’étais sa fille; c’était mon besoin mais pas le sien, lui il allait bien.

Je trouvais qu’il ne m’avait rien appris mais c’est moi qui n’avait rien compris.

J’ai réalisé depuis que derrière son silence, il y avait de la confiance et du respect.

J’avais des peurs que je n’ai pas su gérer, mais si je lui avais demandé, il m’aurait appris à nager, il le faisait si bien, comme marcher sur les mains.

Il ne me jugeait pas, il était fier de moi.

Il a perdu sa mère quand il avait trois semaines, ça fait court pour faire le plein d’amour !

Son père n’a pas su faire, pour lui et ses deux frères, alors c’est chez les orphelins d’Auteuil qu’il a trouvé accueil.

Apprenti boulanger puis la guerre d’Algérie, où il a vu tous ses copains se faire tuer, c’est en gros tout ce que je sais.

Il n’en a jamais parlé mais en a gardé fragilité, comme de bégayer quand il essayait de faire preuve d’autorité.

C’était un vrai gentil, jamais d’agressivité ni de compétitivité; simplement mauvais perdant à la belotte.

On ne savait pas quoi se dire, nos vies séparées étaient si peu actives qu’il n’y avait rien à en raconter, nous ne savions pas nous parler.

J’étais une fille casse-pieds, à toujours vouloir le bousculer, puis trop souvent éloignée, à ne plus oser l’aborder.

Le téléphone manquait et trop souvent hospitalisé, dans ces établissements qui vous gavent de médicaments, qu’il était douloureux de s’inquiéter de son état de santé.

Il nous a fait un sacré pied-de-nez en mourant un peu trop tôt, seul et sans prévenir. Mort un mercredi, nous l’apprenions par hasard le vendredi.

Il avait 58 ans, c’était en avril 1996.

Depuis il ne m’a plus quitté, je sais où il est, mais je ne sais en parler.

Isabelle Fornier

Vérité, intégrité ou comment ne pas choisir la facilité

L’actualité en parallèle de colombo, j’y ai vu le même décalage que nous et nos escrocs aux gouvernements. Nous sommes les Colombo ( encore faut-il que nous le sachions ) et eux devraient finir en prison…

J’ai écrit ce texte en 2018

J’ai regardé hier soir un très vieil épisode de Colombo. Cette série m’a toujours nourrie.

Pas besoin de chercher le coupable, nous assistons à tous les détails de sa mise en scène, nous connaissons ses motivations.

La seule interrogation dès lors pour nous spectateurs, est de savoir par quel détail l’inspecteur Colombo va le confondre.

Le héros représente celui qui a réussi sa vie; il est brillant par son rang dans la société, par son intelligence.

Il vient toujours d’un milieu aisé, belle propriété, grosse société, notoriété.

Il est respecté de tous par son charisme, son influence, son élégance.

Selon toutes vraisemblances, les évidences qu’il a créées seront validées par l’enquête menée, et lui, jamais inquiété.

Mais c’est sans compter sur l’intégrité de notre Colombo, qui ne saura se limiter aux apparences manipulées.

Avec son air dégingandé , toujours perdu dans ses pensées, notre inspecteur ne se laisse jamais impressionner.

Ses associations d’idées viennent souvent déstabiliser celui qui l’a préalablement sous-estimé, voire méprisé.

C’est subtilement, en jouant l’ignorant, qu’il permet à son suspect de se mettre en avant.

Fort des suggestions de celui-ci, il saura trouver les éléments incriminants, jusqu’à le faire vaciller.

Les moins arrogants lui reconnaissent son talent.

Admiration et respect les ont rapprochés mais c’est la vérité qui va gagné face au meurtrier.

A chacun son héros, le mien c’est Colombo.

Il se fait respecter grâce à son talent pour enquêter; jamais rancunier, il sait persévérer.

Mais surtout, sa priorité, c’est la vérité.

A l’heure où notre société est si manipulée, conditionnée, jamais je ne me rangerai du côté des formatés.

C’est la singularité qui permet d’exister. 

Isabelle Fornier

D’abord partagé sur des réseaux sociaux en mouvement, c’est en visionnant une vidéo qui rend un vibrant hommage à Colombo, que j’ai décidé d’alimenter mon blog de ce texte que j’aime toujours, autant que je suis toujours agréablement surprise d’en être l’auteur.

Certains commentaires confirment que cette vidéo a séduit, converti quelque spectateurs qui, sans cette présentation, n’avaient pas prêté attention à la qualité de cette série et de notre cher inspecteur Colombo.